La demande de crédit immobilier toujours en berne.

Alors que les professionnels sont unanimes pour dire que les conditions n’ont jamais été aussi bonnes pour investir dans l’immobilier, notamment concernant les taux de crédit accordés, on observe toujours une faible demande de la part des investisseurs.

En effet les banques cherchent aujourd’hui à rattraper leur retard en terme de production de crédits, ce qui les poussent à baisser fortement les taux d’octroi jusqu’à atteindre leur plus bas niveau depuis décembre 2010.

Mais cette baisse des taux n’impactent pas autant le marché de l’immobilier qu’espéré. On observe ainsi un certain attentisme des primo-accédants par exemple, qui subissent aujourd’hui le durcissement des conditions d’octroi de crédit des établissements bancaires. En contrepartie les banques demandent en effet aujourd’hui davantage d’apport personnel et ont diminué la durée des crédits accordés, voyant ainsi un emprunteur sans apport sur 30 ans se voir proposer un taux prohibitif. 

En plus de l’exigence des banques, les investisseurs sont confrontés aux prix du marché immobilier. Bien que la FNAIM prévoie une baisse de 5 % des prix en France cette année, à Paris les prix demeurent en hausse de 7 % par rapport au premier trimestre 2011 selon les chiffres des Notaires de France.

Il y a également un effet post-électoral lié aux différentes réformes attendues. La réforme annoncée sur l’encadrement des loyers inquiète véritablement les investisseurs par exemple et pourrait freiner fortement l’intérêt pour les actifs immobiliers locatifs, qui représentent 21 % des acquisitions en région parisienne et 15 % des acquisitions en France. La fin du PTZ+ et du dispositif Scellier n’est pas anodine non plus.

Les acquéreurs attendent en somme la situation idéale et préfèrent aujourd’hui différer leurs projets afin de voir les premières actions du nouveau gouvernement selon une étude réalisée par Logic-Immo et TNS Sofres.