Covid 19 : les surfaces commerciales à vendre en forte augmentation

Le taux de refus de financement continue de s’accentuer : les conséquences

L'importante progression du nombre de locaux libérés par défaillance ou restructuration pourrait entraîner une baisse généralisée de l'ordre de 15 % à 20 % selon les emplacements et les secteurs d'activité. A Paris, du côté des artères commerçantes, les plus fortes baisses sont attendues sur les Champs-Elysées, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le triangle Opéra-Haussmann-Saint-Lazare ou encore sur le boulevard Saint-Germain.

« Nous sommes davantage face à un problème de demande que d'offre. En ce moment, les foncières n'ont pas les moyens de lancer de nouveaux projets, donc l'offre va se réguler. En revanche, les enseignes se paupérisent, ce qui va peser sur les valeurs locatives », explique Jacques Erhmann, le président du Centre national des centres commerciaux.

Le taux de refus de financement continue de s’accentuer : le secteur le plus impacté

  C'est le secteur du prêt-à-porter qui est le plus impacté. De nombreuses enseignes sont en redressement judiciaire. Le nouveau confinement risque encore de fragiliser un certain nombre d'enseignes. Pour limiter les risques, les foncières travaillent déjà depuis plusieurs années à diversifier davantage le type d'enseignes dans leurs centres commerciaux. « Ces cinq dernières années, nous avons remplacé 400 boutiques de mode par des magasins de santé-beauté, de sport ou par des cafés et restaurants », indique ainsi Julien Goubault, le secrétaire général du groupe Klépierre. Il s'agit aussi de miser sur les centres commerciaux les plus prisés par les enseignes, là où les emplacements ne risquent pas d'être délaissés.